C’est en 1850 qu'Étel acquiert son autonomie, au moment de l’essor de l’industrie de la sardine et de l’extension des presses à sardines (ancêtre de la boîte de conserve en métal), dont cinq se situaient sur le territoire de la commune. Les conserveries se développent sur la rivière et la pêche de la sardine prédomine jusqu’aux années 1890, avec plus de cent dix chaloupes armées à la fin du XIXesiècle, et la construction de la Criée. Mais la succession des crises dans la pêche sardinière conduit à la reconversion de la flottille vers la pêche thonière. Les chaloupes sardinières cèdent alors la place aux Dundées thoniers, ces si beaux voiliers à deux mâts qui doivent leur nom aux « Dandys » anglais, construits pour partie dans des chantiers étellois. En dépit des tempêtes, des centaines de thoniers ont franchi l’emblématique barre d’Étel jusqu’au milieu du XXesiècle faisant de la flottille ételloise la première de France jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Texte : A. Daviaud - Chants : "Chants du Large" Etel
Le port d’Etel, son quai et ses navires de pêche (chalutiers et pinasses) vers le milieu du 20e siècle
Le port d’Etel, son quai et ses navires de pêche (pinasses) vers le milieu du 20e siècle
Le thonier (ou Dundee) accosté sur le quai du port d’Etel en août 2019
